L’Aïki-do, un art martial adapté au monde moderne
Fruit d’une tradition japonaise multicentenaire, l’Aïki-Do est l’aboutissement et la synthèse de techniques de combat aux armes anciennes et à mains nues.
Son fondateur, Moriheï Ueshiba en assurait l’enseignement à quelques élèves dans une école fort exiguë et très secrète.Ce maître exceptionnel dans l’histoire des Arts Martiaux en autorisa l’enseignement public et la diffusion mondiale vers les années 1950.
C’est ainsi que vint en Belgique ce que l’on appela le plus jeune des arts martiaux emmenant avec lui un magnifique bagage d’efficacité, de tradition, de culture, de valeurs, d’authenticité.
Contrairement à beaucoup de techniques qui ont évolué pour prendre une forme sportive codifiée, normalisée, organisée en compétitions, l’Aïki-Do est resté un art martial dont la seule référence est la vérité de l’instant présent et où la maitrise sur soi-même prend le pas sur la maîtrise de l’autre.
C’est par là qu’il est un moyen d’éducation privilégié pour les jeunes en proposant les valeurs propres aux Arts martiaux : respect des autres et de soi-même, insertion dans la tradition et dans la modernité, attitude souple mais vigoureuse. La progression personnelle est orientée non pas vers des médailles mais vers la perfection technique et l’attitude mentale qui permettent de répondre à ces questions : comment unifier le corps et l’esprit ? Comment faire d’un combat le lieu propice à la recherche de l’Unité et de l’Harmonie ?
Les réponses à ces questions font de l’Aïki-Do un grand Art.
L’Aïkido, une pratique de santé
L’Aîkido est une pratique de purification profonde qui tend à développer, protéger et fortifier le corps et l’esprit dans le calme, le contrôle de soi et l’harmonie. (Extrait de la Revue de l’Union Belge d’Aïkido n° 87, janvier 2007).
Discipline physique et morale accessible à tous, l’Aïki-Do permet d’acquérir une parfaire maîtrise de soi tout en assurant un développement harmonieux du corps.
Chacun peut se conformer à ses possibilités physiques, le but étant précisément de mieux les connaître. Une telle pratique s’adresse naturellement aussi bien aux hommes qu’aux femmes et aux enfants.
Il n’existe pas de compétition en Aïki-Do. Les résultats ne sont que la mesure de son propre investissement.
Le professeur
Serge Picrit
Président de l’Union Belge d’Aïki-Do, 7e dan Aikikai Tokyo, 7e dan UBeA.
Licencié en Education Physique de l’UCL, toute sa vie professionnelle a été vouée à enseigner l’éducation physique dans l’enseignement secondaire inférieur et supérieur.
Serge Picrit commence l’Aïki-Do en 1961 à l’âge de 15 ans, sous la direction de Maître Jean Lindenbrings et de Maître Murashige Aritomo Shihan. Sa formation est très diversifée, notamment avec de nombreux experts européens et japonais. Il est aussi président de l’Union Belge d’Aïkido (UBeA).
Le fondateur, O’Sensei Morihei Ueshiba (1883 – 1969)
Morihei Ueshiba, appelé O Sensei (qui signifie grand maître, titre donné aux fondateurs d’Ecole), est bien connu, et à juste titre, comme un des plus fameux maîtres d »arts martiaux.
Il dut relever de nombreux défis qu’il remporta sans exception.
Il est le fondateur (Kaïso) de l’Aïkido dont il est le 1er doshu (gardien de la voie), art martial à la renommée internationale, dont la popularité va grandissante.
O Sensei a consacré sa vie à l’étude des arts martiaux et, profondément mystique, il a accompagné cette recherche d’une quête spirituelle intense.
En outre, son sens profond des responsabilités sociales l’amena souvent à œuvrer pour le bien-être de la communauté, sachant s’opposer quand cela était nécessaire aux décisions gouvernementales. Son honnêteté et son dévouement lui valurent l’estime de tous.
Après avoir étudié et maîtrisé de nombreux styles de l’art du combat japonais (il a obtenu deux menkyo-kaiden(s) et un okuden, diplôme décerné exceptionnellement), il créa l’aïkido, art martial à l’originalité sans précédent, conciliant la pratique martiale avec ses convictions humanistes.
Dans le Japon d’avant-guerre, il enseigna son art dans plusieurs écoles et académies militaires. Mais en 1942, alors que le monde était en proie à la guerre, Ueshiba, attristé par cette situation décida de se retirer à Iwama, préfecture d’Ibaraki, pour se consacrer au perfectionnement de son art et à l’agriculture.
Il était intimement convaincu que la tâche d’un véritable samouraï est de construire un monde de paix et de protéger toute forme de vie. Affligé par les horreurs de la guerre, il passait de longues heures à prier.
Pour en savoir plus dur O Sensei : https://fr.wikipedia.org/wiki/Morihei_Ueshiba